Les 3 solutions pour apprendre à dire non en bienveillance

4 mai 2020

Nous avons tous déjà connu le sentiment de malaise face à un interlocuteur qui demandait une action qui ne nous enchantait guère. Notre volonté première est alors de répondre par la négation. Cependant, cela semble plus simple à dire qu’à faire ! En effet, deux forces se confrontent alors à ce moment : être en congruence avec soi, ses valeurs, son mode de fonctionnement et sa volonté propre ou ne pas paraître pour un(e) égoïste-égocentrique, dénué(e) de chaleur humaine, j’en passe et des meilleures.

C’est un choix assez cornélien, ne croyez-vous pas ?

Oser dire non impliquerait-il donc d’autres éléments que la simple négation ?

D’ailleurs, l’on pourrait également s’imaginer que seules les personnes timides sont impactées par ce sentiment. Eh bien, que nenni ! Il se traduit certes différemment chez chacun de nous mais il peut se visualiser au travers de multiples niveaux. D’ailleurs, cet embarra est bien réel et il peut vite devenir très difficile à vivre, voir handicapant au quotidien.

Mais alors, d’où peut bien provenir cette difficulté à dire non ? et comment peut-on la changer ?

Décortiquons tout cela ensemble et explorons 3 solutions à mettre en place pour apprendre à dire « non » en bienveillance.

SOLUTION 1 : TROUVER LE NON POSITIF

Stop aux mauvaises connotations

Tout d’abord, il faut comprendre que notre construction identitaire joue un rôle important. En effet, celle-ci se bâtit au fur et à mesure des années dès notre petite enfance jusqu’à l’âge adulte. Elle se base, entre autres, sur les schémas répétitifs de notre environnement.

Ainsi, ce sont nos figures d’autorités (souvent les parents, professeurs, etc) qui nous apprennent à distinguer le bien du mal. Seulement, ces mêmes figures ont elles-mêmes grandi selon des schémas bien spécifiques. De cette façon, l’on retrouve des préceptes complètements désuets dans certains groupes/familles mais qui sont toujours suivis, car transmis de génération en génération.  La mise à jour et l’adaptation à l’environnement actuel prend parfois plus ou moins de temps selon les personnes et  les générations. Au final, l »éducation de son enfant se fera en fonction de sa propre carte du monde. Sans une prise de recul sur son héritage et un travail sur soi, il y a de grande chance de transmettre ces propres croyances (limitantes ou aidantes).

Pour vous donner un exemple, une de mes clientes avait comme vision que le « non » était forcément négatif. Quand elle était petite, on lui avait inculqué qu’une jeune fille se devait d’être polie et de répondre positivement aux exigences des hommes de la famille. En grandissant et en devenant adulte, sa carte fut totalement bouleversée entre ce que lui avait transmis en apprentissage ces parents et le fait de vouloir être libre (une valeur fondamentale), en ne dépendant et en ne recevant d’ordre d’aucun homme. Elle était alors à la croisée des chemins entre ses valeurs propres et les valeurs transmises par sa figure d’autorité.

Lorsque vous dites oui aux autres, faites-en sortes de ne pas dire non à vous-même.

Paulo Coelho

Attention à vos pilotes

Une autre possibilité qui explique pour quelle raison le « non » est perçu de manière péjorative résulte de son ou de ces driver(s). Véritable ambassadeur de nos ascendants, les drivers nous composent tels un gène héréditaire. Ils sont au nombre de cinq et se construisent sur les injonctions faites par nos figures d’autorités. Si vous possédez le driver « Soi Gentil » ou plus communément appelé « Fais plaisir », vous pouvez alors avoir de réelles difficultés à vous affirmer et aller au contraire de ce que l’on vous demande. Sans rentrer dans les détails car nous abordons ce thème dans ma newsletter, il est à la hauteur de chacun de travailler sur ces pilotes. Le coaching aide dans cette mesure :

  • à s’interroger sur les siens,
  • à les reconnaître,
  • à ressortir le positif tout en analysant le négatif,
  • à diminuer les effets néfastes
  • et à renforcer les bons côtés.

Comme autre exemple, celui d’un de mes clients qui voulait monter sa propre structure. Celui-ci avait déjà tout pensé, organisé et préparé. Il était plus que fin prêt à se lancer. Seulement, quand son employeur a appris son départ, il lui a clairement fait comprendre que cela n’était pas envisageable et qu’il avait trop besoin de lui ! « Partir maintenant serait faire couler la structure » lui avait-il même dit. Au-delà, d’un magnifique exemple du triangle de Karpman, l’employeur savait jouer sur la corde sensible de mon client car ce dernier avait toujours démontré une volonté de faire (plus) plaisir à autrui. L’employeur lui a donc demandé de rester en poste. Mon client avait son projet personnel qui l’attendait. Finalement, après un travail sur lui, mon client a réussi à trouver un compromis qui serait acceptable pour les deux. Il a décalé son départ d’un mois de plus et son responsable lui a fait une lettre de recommandation pour valoriser son efficacité, son adaptabilité et son sens de l’équipe.

La peur du « non »

Il est important de réussir à analyser d’où provient la difficulté à dire non. Est-ce que cela résulte de son éducation ? ou y a-t-il autre chose ? Parlons un peu de la peur du quand dira-t ’on…C’est un autre pilier, tout aussi important.

En effet, un être humain a besoin d’être accepté et considéré. Pour rappel, nous voyons au sein de la pyramide de Maslow et à travers de nombreuses autres études, qu’il est nécessaire de faire partie d’un groupe, de partager ses connaissances, d’être estimé et reconnu pour évoluer. Le regard des autres apporte donc son importance. Être en décalage, s’extraire des coutumes, être différent amène au risque ultime du rejet et d’abandon. Inconsciemment, notre cerveau prend acte de ces éléments et refuse de sortir de sa zone de confort. Il construira une multitude de pensées négatives et d’émotions négatives pour éloigner le téméraire que vous êtes, loin de son but initial. Cette insécurité stress notre cerveau. C’est pourquoi, peu de personnes changent volontairement. Oser dire non, amène à avoir peur. L’autre pourrait s’imaginer que nous sommes égoïstes, recentré sur soi, peu compatissant. Pourtant, vous êtes-vous déjà posés la question de si vous pouviez agir sur ce que autrui pense ? Est-ce que ces pensées ne lui appartiennent-elles pas ? Je vous invite fortement à redistribuer le pouvoir ! Effectivement, vous avez le pouvoir de travailler sur votre perception de la situation mais vous n’avez pas le pouvoir de faire changer les pensées et les actions d’autrui. Certes, vous pouvez toujours essayer d’avoir un échange constructif mais au final, vous ne pouvez agir que sur vous ! La solution est donc d’apprendre à accepter :

  • Que vous ne puissiez pas contrôler ce que les autres pensent mais que vous pouvez changer votre perception des choses.
  • Que vous avez le droit de sortir des schémas induits de votre enfance et de tracer votre propre chemin.
  • Qu’il faut avoir du courage, de la confiance en soi, de l’estime de soi pour dire non…et que vous avez ces pouvoirs.
  • Que vous avez tout à fait le droit de répondre par un refus et d’affirmer votre opinion.
  • Que le « non » n’est pas négatif mais utile pour se respecter et qu’il sous-entend une bonne connaissance de sa personne et de ses limites.

SOLUTION 2 : J’APPRENDS DE MOI

Je me connais, je m’écoute, je découvre mes limites

Vous connaissez-vous suffisamment pour savoir quelles sont vos limites ? Si la réponse est non, je vous invite à travailler sur cet aspect (vous pouvez me contacter si vous avez besoin d’aide), et si votre réponse est oui, pouvez-vous expliquer comment vous réussissez à les respecter ? En parlant de respect, je parle au sens large du terme. Cela implique aussi bien votre respect pour vos limites que le respect des autres envers vos restrictions. Prenons quelques exemples concrets pour voir comment vous vous positionner :

Dans les cas de limites extérieures :

  • Votre enfant vous demande de venir le chercher à l’école parce qu’il est malade mais vous êtes en réunion toute la journée, qu’allez-vous faire ?
  • Votre employeur vous demande de finir un dossier pour demain matin mais ce soir vous avez le spectacle du petit dernier, qu’allez-vous faire ?

 

 

Dans le cas de limites internes :

  • Vous êtes malades et le médecin vous a préconisé du repos à domicile. Vous n’avez pas raté une séance de sport depuis 5 ans, allez-vous faire votre séance habituelle ?
  • Vous avez beaucoup travaillé ces dernières semaines en alignant des semaines de 80h. Vous avez du sommeil à rattraper mais on vous propose une soirée avec des ami(es) que vous n’avez pas vu depuis longtemps. Il faut prendre la voiture pour y aller. Que faites-vous ?

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse et chacune de ces questions comportent autant de solutions que de personnes. Par contre, il est intéressant de savoir quel type de stratégie vous mettez généralement en place et dans quel cas vous respectez ou alors dépassez vos limites. Pour y voir plus clair, je vous invite à faire un tableau avec vos différents domaines de vie. Ainsi, vous pouvez lister là où vous avez des progrès à faire et là où le « non » vous semble plus facile à mettre en place. Exemple, avec votre famille, vous arrivez clairement à mettre des limites et votre vie privée est réglée comme une horloge. Sans pour autant reproduire le même schéma, est-il possible d’apporter quelques ajustements à votre vie professionnelle comme vous avez fait pour votre vie privée ? Inversement, votre vie privée laisse peu de place à la spontanéité et au plaisir immédiat, serait-il possible de lâcher un peu du lest ? La prochaine fois que l’occasion se présente, je vous invite à essayer.

A vouloir toujours être aimé des autres, on perd le seul amour indispensable, celui de soi.

Catherine Enjolet

(Faire) Respecter ces limites

Respecter ces limites, c’est aussi se respecter et demander aux autres d’en faire autant. Sachez mettre des stops quand ils sont nécessaires et vous écouter suffisamment pour en avoir conscience. Comme je vous l’avais stipulé dans un de mes post instagram, j’avais moi même beaucoup de mal à respecter mes limites. Je voulais « bien faire », suivre la cadence des autres, me conformer à la norme. Quelle bêtise ! J’étais capable de me rendre malade pour être ce que les autres et la société attendaient de moi. Finalement, grâce à la formation de coaching que j’ai entrepris l’année dernière, j’ai compris que :

  • Dire non était une manière de me respecter, de me connaitre et de m’aimer pour qui j’étais réellement.
  • D’être présente pour les autres, sans être présente à moi, ne donne rien de bon. Mon esprit étant ailleurs.
  • Je n’ai pas à me conformer à ce que les autres attendent de moi. Le plus important étant que je sois alignée avec mes propres valeurs et ma propre identité.
  • Il n’est pas juste d’imposer ou de mentir pour passer incognito. Il faut assumer sa négation et reprendre confiance en soi.
  • La communication est la clé pour vaincre ses peurs et faire comprendre son incapacité du moment

Forte de ces enseignements, je m’applique désormais à aider les autres pour trouver leur voie. Pour une meilleure connaissance de leurs talents, leurs forces et de leurs axes d’améliorations, je propose un programme complet en coaching : Socrate. C’est une solution adaptée, éprouvée et validée par mes clients et mes pairs. Et si vous préférez commencer seul(e), je vous invite à découvrir mon programme gratuit : « 7 jours pour passer au stade supérieur ».

SOLUTION 3 : DEVELOPPER SA BIENVEILLANCE

Envers soi, envers les autres ?

La bienveillance, comme tous les sujets à la mode, on en entend beaucoup parler autour de nous.  Pourtant, elle est entachée par de nombreux quiproquos. Remettons donc les choses à leur place. La bienveillance se définit comme la disposition affective d’une volonté qui vise le bien et le bonheur d’une personne. Elle est souvent associée à un état d’esprit enclin à la compréhension et à l’indulgence envers autrui. Lorsque je fais preuve de bienveillance, j’agis dans l’intérêt d’une personne, sans vouloir l’influencer, la faire changer ou lui dire ce qu’elle doit faire. J’accepte l’autre dans tout son être et je prends ce qu’il veut bien partager avec moi. Deux personnes dans ce type de dispositions peuvent alors faire preuve de bienveillance mutuelle.

Prendre soin de moi ne signifie pas « moi d’abord », ça veut dire « moi aussi ».

Happy Elina

Être bienveillant ne veut pas dire s’oublier. Vous avez la capacité à prendre l’information sans juger et en entendant ce que l’autre veut transmettre comme message (en faisant preuve d’empathie). En France, on nous apprend à faire preuve de bienveillance envers les autres mais peu envers soi-même. On est souvent plus dur avec soi, que quiconque. Ne cherchez pas plus loin, vous êtes votre bourreau. Nous nous sommes peut-être construits sur une évolution transgénérationnelle, il n’empêche que pour ce dénigré, nous sommes les champions. Pourquoi ne pas s’essayer alors d’être doux, compréhensif, bienveillant envers soi-même. Se pardonner nos erreurs, accepter ses imperfections et retrouver confiance en soi. Il est temps de prendre la parole, de vous estimer et de vous donner des autorisations.

POUR CONCLURE

On sait que notre cerveau ne comprend pas la négation. Souvenez-vous du fameux exercice où on demande à un sujet de ne pas penser à un éléphant bleu. Le cerveau automatiquement fait la liaison = éléphant + bleu. C’est ancré en nous. C’est pourquoi, je vous invite à favoriser les formules positives et alternatives. De plus, on sort du schéma préétabli et l’on réfléchit à la connotation que l’on donne au « non ». Pour rappel, celui-ci est salvateur car il permet de respecter ses limites et ouvre à de nouvelles perspectives. Les solutions pour apprendre à dire non en bienveillance sont donc :

  • De trouver un « non » qui soit positif, qui fasse grandir,
  • D’apprendre de soi et de faire acte de respect,
  • De connaitre la « vrai » bienveillance et de savoir en user.

En usant de ces solutions, vous pourrez y voir des bénéfices sur du long terme. Vous pourrez :

  • Gagner en confiance en vous,
  • Eviter de vous mettre dans des situations embarrassantes,
  • Etre entendu et respecté pour qui vous êtes,
  • Formuler des « oui » qui soient vrais et sincères.

J’aimerai vous laisser une ouverture en disant : « Et si au-delà du non, nous réfléchissions avant de dire oui… ». Vous voyez ce que je veux dire 😉 Je suis disponible pour échanger sur cet article ou pour toutes personnes souhaitant entamer un travail sur soi en coaching. Nous pouvons travailler à votre bénéfice et faire émerger vos propres solutions pour une action durable et spécifique. N’attendez plus 🙂 Et si vous préférez commencer seul(e), je vous invite à découvrir mon programme gratuit : « 7 jours pour passer au stade supérieur ».

A très vite mes papillons, belle et douce journée.

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